Parc naturel Viroin-Hermeton : des moutons au service de la biodiversité !

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L’éco-pâturage, ou l’art de faire appel à des animaux herbivores pour entretenir des espaces verts et naturels, a le vent en poupe ! Réduire l’entretien mécanique, préserver la faune et la flore, conserver des espèces animales et végétales, ou encore créer un lien entre l’Homme et la Nature : telles sont les nombreuses actions auxquelles les moutons contribuent au Parc naturel Viroin-Hermeton.

François Delacre, Chef du cantonnement de Viroinval « Département Nature et Forêts », aborde les différentes facettes de son collègue à quatre pattes, excellent agent d’entretien et de conservation des espaces verts. Et c’est peu dire qu’on suit le troupeau ;-)

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Un Parc naturel… Mais pour quoi faire ?

Étendu sur trois communes, Viroinval, Couvin et Philippeville, le Parc naturel de Viroin-Hermeton dispose d’une superficie d’environ 48.000 hectares. Mais que recouvre la signification de Parc naturel me direz-vous ? Il s’agit d’un territoire rural fédéré par des communes voisines défendant des valeurs identitaires et une vision commune en matière de gestion et préservation des milieux naturels et des paysages. Tout cela en collaboration et en harmonie avec les souhaits de la population et le développement économique et social du territoire visé. Les principes de développement durable sont aussi au cœur du projet.

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Le Parc naturel Viroin-Hermeton est un lieu d’un haut intérêt biologique et géographique. A cheval sur trois régions géologiques, il se caractérise par la diversité des milieux naturels : Fagne schisteuse, Calestienne et Ardenne aux reliefs marqués. « Vous plongez au sein d’une faune et d’une flore étonnantes et variées : pelouses calcaires, prairies humides, vastes cultures, pitons rocheux, forêts de feuillus et de conifères, landes herbeuses et à bruyère, orchidées rares et protégées, etc. Et (retournons à nos moutons ;-), n’oublions pas nos ruminants à la toison frisée qui pâturent l’été au sein de ce vaste et luxuriant espace ».

1… 2… 3… 1000 moutons !

Actuellement, on ne compte plus les initiatives dans ce savoir-faire ancestral qu’est l’éco-pâturage. « Cela s’explique surtout par les nombreux avantages sur le plan environnemental, humain et sociétal. Le Parc naturel Viroin-Hermeton accueille un cheptel de 1000 moutons, plus particulièrement des moutons de races rustiques telles que les Ardennais tachetés, les Ardennais roux et les Mergelands très bien adaptés aux conditions drastiques des pelouses calcicoles. Et ce qui ne gâche rien, les qualités de super brouteurs sont au rendez-vous ! Ils se nourrissent essentiellement d’herbes, de feuilles d’arbustes ou encore de ronces mais uniquement si elles sont bien tendres ;-)

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Les moutons sont gérés par un berger, Leo Van Santfoort engagé dans le cadre de la préservation des pelouses calcaires. Tout cela selon un calendrier météo bien spécifique. De manière générale, ils sont mis en pâturage courant mi-avril à des endroits précis où la végétation est moins luxuriante. « En effet, sur des zones où les orchidées ou autres plantes sont florissantes, on attend avant de les faire intervenir afin que celles-ci puissent avoir le temps de pousser et de se reproduire… Certaines zones sont attaquées plus tôt, et d’autres plus tard… On met en place un véritable système de rotation ». En hiver, la gestion mécanique des espaces verts est davantage utilisée car les moutons sortent moins, et puis surtout on dérange moins la faune présente qui hiberne comme les reptiles, les rongeurs, etc.

Des tondeuses écologiques

« En période estivale, on réduit davantage l’utilisation des tondeuses et autres engins à moteur bruyants et polluants pour faire appel à nos auxiliaires à quatre pattes ;-) Ils permettent de limiter l’expansion des feuillus et aident à lutter contre la pression de l’embroussaillement. Autre point non négligeable : le mouton est plus habile que l’homme pour parcourir certains terrains pentus, caillouteux ou difficile d’accès… » Comme les vaches, les moutons tondent partout l’herbe à ras. En revanche, ils sont plus sélectifs dans leurs choix de plantes. C’est une bonne chose car cela permet que certaines se réimplantent. Sans oublier leur contribution à la préservation de certaines espèces comme les insectes, etc. »

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Et quel joli et apaisant spectacle que d’apercevoir nos bêtes à laine au sein de ce parc aux paysages contrastés… Un véritable moyen de sensibilisation à la biodiversité. « Selon moi, on peut encore faire mieux en élaborant un pâturage mixte comprenant, outre nos moutons, des chevaux, des ânes, ou encore des bovins rustiques qui peuvent également se contenter de végétations pauvres... Ces animaux broutent différemment, et c’est ce qui renforcerait leurs actions complémentaires sur l’écosystème ».

Si l’envie vous en dit, des balades pédestres balisées vous permettent de découvrir les endroits phares du site comme le Fondry des Chiens ou encore la Roche à Lomme… Avec peut-être la chance d’y croiser l’un de nos doux garants laineux de la biodiversité ;-)

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